Des filles servies comme dessert, en Thaïlande !!!

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La-Femme (filles servies comme dessert) –  toute visite de hauts fonctionnaires, dans certaines provinces de Thaïlande, le rituel était le même : les accueillir avec de bons petits plats, puis amener des filles en guise de «dessert».

  • Un scandale vient d’être révélé au grand jour sur une tradition bien ancrée.

La tradition est bien connue de tous. Elle implique des filles jeunes, voire mineures. Mais personne n’en parle, au royaume de la prostitution. Fait exceptionnel, ces dernières semaines, elle a fait les gros titres de la presse thaïlandaise.

  • Si les filles acceptaient d’être des «desserts», la police classe les dossiers les concernant

Tout a commencé après les révélations d’une mère d’une des filles forcées de participer à ces soirées qui se déroulaient dans la région de Mae Hong Son, province pauvre du nord-ouest de la Thaïlande, à la frontière avec la Birmanie. Cette dernière a révélé aux médias le chantage auquel se livraient des policiers auprès de sa fille et d’autres adolescentes : si elles acceptaient d’être des «desserts», ils passeraient sous silence les preuves de leur consommation de drogue.

  • Une tradition répandue «depuis bien longtemps»

Forcée d’ouvrir une enquête après ces révélations, la police nationale a récemment arrêté un sergent de police local accusé d’être à la tête d’un réseau de filles mineures. Huit autres officiers de police ont été inculpés pour avoir couché avec des mineures.

«Cette tradition est répandue depuis bien longtemps», explique Boonyarit Nipavanit, un fonctionnaire de la région, qui rajoute que les filles sont qualifiées de «dessert».

 Alors que la Thaïlande est connue dans le monde entier pour son tourisme sexuel, l’essentiel de son industrie du sexe, moins connue et moins visible, est en fait tournée vers les Thaïlandais eux-mêmes.

  • 244 victimes de trafic sexuel prises en charge

«Lorsque des groupes de hauts fonctionnaires viennent pour des séminaires ou des voyages d’affaire, la coutume de les accueillir avec de la nourriture, puis de déballer des tapis, ce qui signifie leur fournir des filles», détaille-t-il. «Parfois, nous recevions des informations sur le type de filles qu’ils aimaient… parfois, les fonctionnaires devaient préparer cinq à dix femmes pour chacun pour qu’ils puissent choisir», ajoute-t-il.

«Depuis que cette histoire a éclaté, de nombreux responsables se sentent soulagés de ne plus avoir à faire ça», raconte Boonyarit. Mais cette pratique est loin d’être cantonnée à Mae Hong Son. Elle serait même très répandue dans un pays très hiérarchique, où les chefs s’attendent à être choyés par leurs subordonnés, qui espèrent ainsi faire progresser leur carrière.

En 2016, le gouvernement a sauvé et pris en charge 244 victimes de trafic sexuel quasiment toutes mineures. Mais les experts disent que ces sauvetages ne sont que le sommet de l’iceberg et que ce sont souvent seulement les proxénètes de bas niveau qui sont punis.

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