Supertest : Kia EV3, les consommations et autonomies mesurées de notre essai

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Tunisie-Tribune (Kia EV3) – Le Kia EV3 promet une autonomie maxi dans un gabarit compact. On le passe au Supertest pour jauger sa polyvalence.

Désormais lancée dans la course à l’électrification, Kia multiplie les modèles au sein de sa gamme. Après les Niro EV et d’autres véhicules basés sur une architecture haute tension, la marque coréenne a utilisé sa plateforme e-GMP pour développer l’EV3. Ce SUV d’une longueur de 4,30 m entend bien redéfinir à sa façon le niveau de polyvalence d’un véhicule électrique, avec une autonomie homologuée de plus de 600 km ! On l’emmène sur nos routes pour vérifier son niveau de polyvalence.

Présentation du Kia EV3 Long Range

À l’instar des derniers véhicules électriques de la marque, le Kia EV3 repose sur la plateforme dérivée de la e-GMP du groupe coréen. Dans le détail, il s’agit surtout d’une base K3 modifiée de Kia Niro, rebaptisée e-GMP 400 V. Car contrairement aux autres modèles basés sur la plateforme e-GMP, l’EV3 n’adopte pas une architecture dite 800 V, et repose sur une tension plus commune de 400 V. Des appellations galvaudées dans tous les cas puisqu’un Kia EV9 ne fonctionne que sous une tension de 552 V exactement…

Le Kia EV3 peut embarquer sous son plancher deux batteries, au choix, de 58,3 ou 81,4 kWh de capacité nette. C’est cette dernière qui nous a été confiée. D’après nos mesures, celle-ci propose à peine plus de 78 kWh sur l’intégralité de la jauge, de 100 à 0 %. Dotée de cellules LG pour une tension réelle de 343 V, cette batterie alimente une machine électrique de 204 ch pour 283 Nm de couple. Le SUV est équipé d’office d’un chargeur embarqué de 11 kW et promet un maximum de 128 kW sur les bornes de recharge rapides.

Avec cette batterie, le Kia EV3 vise un maximum de 605 km d’autonomie WLTP en finition Earth (jantes 17 pouces). Notre modèle d’essai, en configuration GT Line (jantes de 19 pouces), émarge à 563 km pour une consommation, pertes à la recharge AC comprises, de 16,2 kWh/100 km. Il s’agit toujours du SUV urbain doté de la meilleure autonomie homologuée. Il est temps de voir ses résultats.

Toutes nos mesures de consommation du Kia EV3 Long Range

Autonomie mixte : 480 km

Par une température extérieure de 13 °C, le SUV coréen a présenté une consommation moyenne finale de 16,9 kWh/100 km au terme de notre boucle mixte. Un appétit correct, à défaut d’être aussi exceptionnel que le feu Niro de première génération, qui lui permet de revendiquer une autonomie totale théorique de près de 480 km, ou de 460 km une fois la jauge à 0 %. Il se place parmi les meilleurs véhicules électriques, au niveau des meilleures routières et SUV comme la BMW i4 eDrive40 ou le Renault Scenic e-Tech.

Longue distance sur autoroute : 340 km

Sur notre parcours type autoroutier entre la périphérie de Lyon et la Porte d’Orléans à Paris, le Kia EV3 a bouclé les 500 km avec une moyenne de 23,9 kWh/100 km. La valeur est dans la moyenne, sans plus, et des SUV plus imposants font un tout petit mieux. En revanche, aucun des SUV urbains concurrents ne va aussi loin sur une charge : avec près de 340 km sur un plein et près de 240 km de 80 à 10 %, l’EV3 figure toutefois parmi les meilleurs et fait aussi bien, là encore, que le Scenic e-Tech.

Consommations instantanées à haute vitesse

À des vitesses rigoureusement fixes de 70 et 90 km/h sur les voies rapides, le Kia EV3 présente une consommation de 12,2 et 15,2 kWh/100 km. Sur autoroute, à 110 et 130 km/h, la consommation grimpe à 19,2 et 24,5 kWh/100 km respectivement. La courbe des consommations est dans la moyenne d’un SUV de ce gabarit, où les performances aérodynamiques ont une influence logique sur les consommations au fur et à mesure que la vitesse augmente. À noter à ce chapitre que l’EV3 affiche un coefficient de trainée aérodynamique de 0,27 (sCx non communiqué) et dispose de soubassements carénés à hauteur de 80 %.

L’éco-conduite : 660 km

Avec une batterie chargée à 100 % et en mode Eco, l’ordinateur de bord indique une autonomie totale estimée de 403 km. Soit 12 et 24 km de mieux que les modes Normal et Sport, ce qui se traduit par un gain théorique de 0,6 à 1,2 kWh/100 km. Prometteur. Mais, dans la réalité, le mode est basique : la puissance n’est pas bridée, la distribution du couple est identique, et la climatisation réduite n’a pas d’impact notable, comme l’ont révélé nos sondes dispersées à bord. Seule constatation : une cartographie de l’accélérateur différente. À 100 km/h sur le plat et avec une pédale enfoncée à près de 25 %, le mode Eco commande 11 kW, quand le mode Normal demande 16 kW (48 kW en Sport). Bref, le strict minimum qui ne permet pas de faire des prouesses : nous avons bouclé notre parcours type avec une moyenne de 12,3 kWh/100 km, soit 660 km d’autonomie théorique.