25 mai : Protection des données et cybersécurité en Afrique, des enjeux croisés en pleine mutation numérique

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Tunisie-Tribune (Protection des données et cybersécurité en Afrique) – Le 25 mai est une date particulière. C’est la croisée de deux mondes, celui de la protection des données personnelles et de la souveraineté numérique. Tandis que l’Afrique célèbre la Journée internationale de l’Afrique, l’Europe commémore l’entrée en vigueur du Règlement général sur la protection des données (RGPD). Ces deux anniversaires rappellent à quel point le numérique joue un rôle important dans nos sociétés. D’une part la maîtrise des données est devenue un enjeu central de la stabilité, de la souveraineté et du développement, notamment en Afrique, et d’autre par le continent est la cible de plus en plus fréquente de campagnes de désinformation et de cyber attaques.
L’Afrique, un champ de bataille numérique

Ces dernières années le continent africain a connu une croissance numérique rapide. En conséquence, une exposition accrue aux menaces cybernétiques. Les institutions financières, les gouvernements et même les opérateurs de services essentiels ont été visés par des attaques sophistiquées : ransomwares, campagnes de désinformation, vol de données sensibles. Ces menaces ne sont plus seulement criminelles, elles ont un objectif géopolitique. Ainsi les guerres prennent plusieurs formes et ciblent les individus comme les organisations. Tout d’abord les individus sont exposés à des fake news et campagnes de désinformation, alors que les organisations étatiques ou les infrastructures critiques sont la cible de campagnes de sabotage ou d’espionnage. Tout cela sans compter sur l’appât du gain des groupes criminels opérant des rançongiciels.

Le RGPD, un cadre de référence, même pour l’Afrique ?

Bien que conçu pour l’Union européenne, le RGPD est devenu un standard mondial, influençant les législations de nombreux pays africains (Sénégal, Maroc, Tunisie, Afrique du Sud…). En adoptant une approche fondée sur la responsabilisation, la transparence et la sécurité, il offre une base pertinente pour les États africains désireux de protéger leurs citoyens, mais aussi d’attirer des investissements internationaux.

S’engager pour une cybersécurité éthique et souveraine en Afrique

La cybersécurité est un droit fondamental et un pilier de la confiance dans les sociétés. Les institutions africaines doivent continuer à renforcer leurs capacités de détection et de réponse aux incidents. Élaborer et se conformer aux normes internationales et à l’échelle du continent (comme le RGPD ou la Convention de Malabo) et sensibiliser les citoyens aux risques numériques à travers des campagnes éducatives.

Le 25 mai n’est pas qu’une date symbolique : c’est un rappel que l’Afrique, en quête de souveraineté numérique, doit continuer d’intégrer la cybersécurité dans ses stratégies de développement.