La-Femme (La femme tunisienne) – Chaque année, le 13 août, la Tunisie s’illumine pour célébrer la Fête nationale de la femme. Cette date n’est pas choisie au hasard : elle marque l’anniversaire de la promulgation du Code du Statut Personnel (CSP) en 1956.
Ce texte législatif avant-gardiste a posé les bases d’une véritable révolution sociale, propulsant la Tunisie parmi les nations les plus progressistes du monde arabe en matière de droits des femmes.
Le CSP a été un tournant historique, abolissant la polygamie, interdisant la répudiation et instituant le divorce judiciaire, ce qui a offert aux femmes une dignité et une autonomie sans précédent.
Mais ce n’est que le début d’une longue marche vers l’égalité. Au fil des décennies, la Tunisie a continué de consolider ces acquis.
Des faits marquants qui témoignent de son émancipation :
- Une éducation prioritaire :
- La Tunisie a très tôt investi dans l’éducation des filles, garantissant leur accès à l’école au même titre que les garçons. Aujourd’hui, les filles représentent une majorité des étudiants dans l’enseignement supérieur, particulièrement dans des filières scientifiques et techniques.
- Un rôle économique crucial :
- Les femmes tunisiennes sont de plus en plus présentes sur le marché du travail, occupant des postes dans divers secteurs. Elles représentent une part significative des entrepreneures et des créatrices de startups, contribuant activement à l’économie du pays.
- Une présence politique et sociale forte :
- La participation des femmes à la vie politique a été renforcée par des lois instaurant la parité dans les instances élues. On les retrouve aujourd’hui dans les plus hautes sphères de l’État, occupant des postes ministériels, ainsi qu’à la tête d’organisations de la société civile.
- Des lois protectrices :
- Le pays a continué d’évoluer en adoptant, par exemple, la loi de 2017 contre les violences faites aux femmes. Cette loi, jugée comme l’une des plus avancées de la région, ne se contente pas de criminaliser la violence, mais propose aussi une prise en charge complète des victimes.
La femme tunisienne n’est pas seulement l’héritière d’un cadre législatif exceptionnel ; elle en est la force vive. Elle est mère, cheffe de famille, ouvrière, ingénieure, artiste, politique…
Elle est le moteur du changement et l’ambassadrice d’un pays qui mise sur le progrès et l’égalité.
En ce 13 août, célébrons non seulement les acquis, mais aussi le combat quotidien de chaque femme tunisienne qui, par son courage et sa détermination, continue de bâtir une société plus juste et plus équitable. C’est elle, le véritable symbole de la Tunisie moderne.