La-Femme (Soudan) – Au Soudan, la guerre qui ravage le pays depuis plus de deux ans et demi a franchi un nouveau palier dans l’horreur. Après la chute, fin novembre, du dernier bastion gouvernemental du Darfour du Nord aux mains des rebelles, les récits qui remontent vers les agences onusiennes donnent la mesure d’un désastre humanitaire désormais hors de contrôle.
Déclenchée en avril 2023 par la rupture entre le général Abdel Fattah al-Burhan, à la tête du pays depuis 2019, et le chef du groupe paramilitaire des Forces de soutien rapide (FSR), Mohamed Hamdan Daglo, la guerre civile a plongé 30 millions de Soudanais dans la détresse humanitaire et contraint 10 millions d’entre eux à prendre la fuite, dont la moitié sont des enfants. Selon l’Unicef, il s’agit du niveau de déplacement d’enfants le plus élevé au monde.
Depuis l’an dernier, la famine touche plusieurs zones du pays, y compris le Darfour, dans l’Ouest, l’une des régions les plus touchées par le conflit. La prise de contrôle, fin novembre, d’El-Fasher, la capitale du Darfour du Nord, par les FSR, après plus de 540 jours de siège, a achevé de révéler l’ampleur du désastre.





























