Bochra Bel Haj Hamida : Il est aberrant de faire de la Tunisie un Etat de circulaires

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La-Femme (la Tunisie un Etat de circulaires) – Bochra Belhaj Hmida, présidente de la commission des libertés individuelles et de l’égalité auprès de la présidence de la République, a tenu à préciser que les propositions de BCE sur l’héritage et le mariage entre une musulmane et un non musulman ne devrait pas susciter «une guerre» comme le craignent certains, mais amener à un dialogue pour discuter de la manière de traduire les réformes dans la réalité.

La question de l’égalité de l’héritage entre hommes et femmes n’est pas une affaire de luxe ni une «guerre contre l’Islam», mais il faut trouver des solutions à la problématique dans le cadre de la religion avec un souci de justice et d’équité, a précisé encore l’invitée.

Et d’ajouter, en fustigeant l’argumentation consistant à dire que ce dossier ne présente aucun caractère prioritaire dans le sens où toutes les questions sont pertinentes et prioritaires et que l’un n’empêche pas l’autre.

Et rejetant la logique de «ce n’est pas le moment» brandie par certains, Bochra Belhaj Hmida a mis l’accent sur la nécessité maintenir la nouvelle Commission hors des tiraillements politiques afin d’éviter toute influence néfaste sur son action, l’essentiel étant de respecter les valeurs énoncées dans la Constitution, sachant que la Commission compte dans ses rangs de hautes compétences juridiques, universitaires, religieuses.

L’invité rappelle que, pour le moment, la Commission est appelée à élaborer un rapport sur l’état des lieux en matière des libertés, de l’égalité afin de convaincre l’opinion publique de l’utilité de son travail et de la pertinence des dernières propositions du président de la République, surtout que jusque-là, on constate un manque d’intérêt pour l’individu et de ses libertés.

Passant au volet de la circulaire de 1973 interdisant le mariage d’une musulmane avec un non musulman, l’invitée assure que selon le Code du statut personnel, ce point ne figure pas parmi les empêchements pouvant interdire ledit mariage.

Et de conclure «qu’il est aberrant de transformer l’Etat de droit en un Etat de circulaires, car cela serait trop grave et illogique surtout que ladite circulaire est contradictoire avec les lois nationaux en vigueur et contraire aux traités internationaux ratifiés par la Tunisie».

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