Non à l’oubli : le 26 Janv. 1997, la jeune militante Amel Zenoune Zouani, étudiante en droit, a été égorgée pour refus de porter le voile

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Tunisie-Tribune (Amel Zenoune Zouani) – Le 26 Janvier 1997, Amel Zenoune Zouani, jeune étudiante en droit quitte Alger en bus pour rentrer chez elle juste avant la rupture du jeune, c’est le 17ème jour du ramadan. Son bus tombe sur un faux barrage du GIA, un terroriste la fait descendre et l’égorge sans aucun état d’âme devant tous les passagers pour servir d’exemple.

Son crime ?

...Refuser de porter le voile imposé par des ignorants, des animaux, des assassins charognards qui se prétendent appartenir à l’Islam ! C’était une femme libre et fière, elle n’avait que 22 ans …

Nous ne t’oublierons jamais. Repose en paix, Amel

Vous pouvez lire, ci-après la lettre de sa mère …et sentir sa douleur ici-bas :

« Il y a 22 ans …. À la mémoire d’Amel ! Pour que nul n’oublie, par devoir de mémoire de nos victimes, martyrs de la barbarie intégriste. A la mémoire de ma sœur Amel assassinée le 26/01/1997 à l’âge de 22 ans, je vous invite mes amis à lire :

« Je cherchais un stylo dans un tiroir de la bibliothèque pour écrire une pensée en hommage à la mémoire de ma sœur Amel à l’occasion de l’anniversaire de son assassinat, je tombe sur un agenda année 2006, par curiosité je l’ouvre et je trouve 6 pages écrites par maman où elle raconte à Amel tous ce qu’elle a enduré après sa mort. Je suis restée émue, mes idées se sont envolées, je n’ai pas trouvé les mots et les expressions mieux que ceux de maman, mais le texte est tellement long. J’ai décidé de partager avec vous mes chers amis, vous que je considère comme mes sœurs et mon frères, ces quelques lignes dédiées à sa fille Amel ZANOUNE ZOUANI étudiante en droit égorgée par les intégristes islamistes à Sidi Moussa le 26/01/1997 en plein mois de Ramadhan 1h avant la rupture du jeune. (Excusez la pour les fautes d’orthographes car ma mère elle n’est ni une intellectuelle ni une politicienne, c’est juste une maman qui a une douleur forte à l’intérieur …)

A ma fille, ma chérie …Tu étais ma lumière, ma santé, mon bonheur, ma joie de vivre, tu étais ma vie

« Amel Espoir (ASSIREM) Ma fille, ma chérie, mon bout de choux, mon amour, tu étais ma lumière, ma santé, mon bonheur, ma joie de vivre , tu étais ma vie, je t’aime jusqu’à la fin de mes jours, je ne peux oublier le soir fatidique où j’ai su la mauvaise nouvelle annoncée par une quinzaine de policiers en me disant que Amel étais assassiné par des terroristes, que je qualifies par criminels, assassins, bâtards, voyous, monstres, loups, ils t’ont ôté la vie en les croisant sur ta route. Oh ! Amel j’ai du mal à accepter ton assassinat (ils t’ont égorgé à l’arme blanche), tu aimais la vie, tu n’as jamais pensé que tu allais mourir juste 22 ans et quelques jours, je me souviens toujours des belles phrases que tu me disais « maman je t’aime, dans quelques mois je finirais mes études, je vais travailler acheter une voiture et te faire promener là ou tu veux, maman tu as souffert mais je vais te rendre heureuse… »

Mais hélas le destin à voulu autrement tu es morte en héroïne et les héros ne meurent jamais, Amel ma chérie je n’ai jamais pardonné ou oublier, tu me disais maman les terroristes ne me font pas peur, je continu à étudier, c’est vrais tu étais courageuse, je me souviens quand tu étais petite et tu faisais des bêtises je te frappais tu ne pleurais pas.

Ma chérie tu dors auprès de ton père Mokrane qui t’aimais aussi, beaucoup, lui aussi était fort il avait le courage, on n’a pas pris les armes pour te venger mais nos écris sont forts ils leurs font du mal parce que ce n’est qu’une vérité et ce pouvoir a peur de la vérité. Je suis fière de toi, Amel tu es une martyre, j’ai planté un arbre fruitier et j’attendais qu’il me donne son fruit, mais hélas le jour où les fruits était murs les assassins était là ils ont tous brisé, mon rêve, mon avenir ,pour ta mémoire je mène un combat quotidien ,ce pouvoir ne peut pas me regarder dans les yeux car il a cautionné avec les gens qui m’ont fait du mal ,je suis toujours là moi c’est la liberté « EL HOURIA » qu’on a jamais vue, les années passent vite  Nawel, Anissa , Lamia, Amina te pleurent toujours..

Amel tu es morte pour une cause : la liberté, la démocratie, la république et tu n’es pas la seule il ya des milliers de martyrs dans cette Algérie, dommage que la force est plus puissante que le droit où les assassins sont libres, mais viendra le jour où celui qui a acheté sa liberté avec de l’argent vivra toujours en esclave. Jamais il n’y aura un état ISLAMIQUE.

Amel ya lebniya ya ayniya ya el kabda ta3i, ma vie est devenue insupportable je ne suis plus ta maman d’avant je ne fais plus de ménage, je prépare plus les bons plats que tu aimais, je ne mettrais plus de henné, je ne mangerais plus de tbikha le plat que tu as voulu manger une semaine avant ton assassinat, je n’ai plus envie de la vie mais je n’ai pas le choix je résiste malgré ma maladie, je vous ai donné une bonne éducation, je ne regrette pas, je t’aime, j’aime aussi tes sœurs qui sont à coté de moi elles me gâtent mais toujours mon cœur saigne à l’intérieur, ma douleur est très vive, je t’ai pleurée, je te pleure et je te pleurerai toute ma vie »

*Satriani Boudaa avec Dalila Kbaliia et 35 autres personnes

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