Renault Mégane hybride (2021)… essai de la Mégane E-Tech 160

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La-Femme (Renault Mégane hybride) – À l’instar du break arrivé l’été dernier, la Renault Mégane Berline est désormais disponible dans une version hybride rechargeable forte de 160 ch et capable de rouler 50 km en tout-électrique. Le meilleur des deux mondes ?

Comme tous les constructeurs, Renault travaille d’arrache-pied sur la transition énergétique et prévoit le lancement de quatorze nouveaux modèles électrifiés d’ici à 2025. Parmi ceux ci figure la nouvelle Mégane E-Tech Electric, au cœur de l’actualité. Mais ce crossover « zéro émission » n’empêche toutefois pas la Mégane actuelle de poursuivre sa route… La berline vient ainsi d’adopter une motorisation hybride rechargeable, vue sur le break Estate l’an passé.

Cette technologie E-Tech 160 comprend un moteur 1.6 essence de 91 ch et deux moteurs électriques couplés à une boîte à crabots sans embrayage. Le premier, de 66 ch, anime la voiture seul ou à l’aide du bloc thermique, quand le second de 34 ch sert de démarreur haute tension. Quand on sait que 25 à 30 % des Mégane Break se sont vendues en E-Tech hybride rechargeable, de gros espoirs sont permis à cette version cinq portes. Reste à savoir comment l’ensemble se comporte dans la vraie vie.

 

Prix Renault Mégane E-Tech

Le prix de la Mégane E-Tech est positionné 7 600 € au-dessus de la version essence TCe 140 EDC, aussi performante malgré ses 20 ch de moins. Ce tarif implique aussi un investissement supplémentaire de 6 000 à 6 100 € par rapport à un diesel dCi 115, plus intéressant pour les gros rouleurs. Le bonus accordé aux hybrides rechargeables, qui s’en tiendra à 1 000 € à partir du 1er juillet, ne suffit plus à justifier à lui seul l’achat d’une technologie qui ne se rentabilise qu’en utilisant au maximum le mode électrique.
Disponible à partir de 37 600 €, la Mégane E-Tech n’oublie pas grand-chose dans sa finition SL Limited. Facturé 400 €, le pack City intègre la caméra de recul et les antibrouillards. Vendue 1 400 € de plus, la finition Intens de notre modèle d’essai profite surtout d’une interface R Link plus évoluée avec un écran de 9,3 pouces (voir tous les équipements en page 2). Quant à la RS Line, facturée 2 000 € au-dessus, elle se distingue essentiellement par sa présentation plus dynamique et par ses jantes de 17 pouces favorisant la précision au détriment du confort.
À l’instar de son homologue Estate ou du Renault Captur, la Mégane E-Tech intègre sous son coffre une batterie lithium-ion d’une capacité de 10,4 kWh. Suffisant pour annoncer sur le papier une autonomie de 50 km en usage mixte et de 65 km en utilisation urbaine. Dans la vraie vie, il est possible de réaliser un tout petit peu moins de 50 km sur route avec un pied droit léger. Lors de notre parcours d’essai dans ces conditions, la consommation s’en est tenue à une valeur de 15,5 kWh. La Mégane se recharge sur une prise domestique pendant cinq heures ou sur une prise Green’up pendant trois heures avec le chargeur livré série, mais il faudra rajouter 250 € pour disposer d’un second câble, qui se connecte aux Wallbox ou aux bornes publiques. Seul problème : la puissance de charge est limitée à 3,7 kW. L’opération prend donc au minimum trois heures quel que soit le câble choisi et l’installation mise à disposition.

Au volant

La Renault Mégane a le don de mettre immédiatement à l’aise. La position de conduite plutôt basse s’adapte à tout le monde, la nouvelle interface se montre intuitive, et le gabarit demeure facile à appréhender. La version E-Tech Plug-in y ajoute plusieurs modes de conduite : My sense (paramétrable), Sport, E Save (pour conserver de la batterie avec un moteur thermique faisant office de générateur) et Pure (entièrement électrique). Le début du trajet s’effectue en tout-électrique avec une batterie chargée. Comme toujours, la faculté de ce type de moteur à se faire oublier ravit en ville. L’ensemble se révèle suffisamment tonique pour s’élancer promptement au feu rouge. Le levier de vitesse propose au besoin une position B qui augmente la régénération et permet d’éviter de freiner.

Sur la route, les 66 ch offerts par la fée électricité manquent évidemment de nerf quand la vitesse augmente, mais ils demeurent suffisants dans l’absolu. Quelques bruits de roulement recouvrent les légers sifflements dus à la propulsion électrique, et les suspensions moelleuses de la Mégane assurent une bonne filtration avec des roues de 16 pouces. En adoptant une conduite apaisée, l’autonomie se rapproche des 50 km promis.

Une fois déchargée, la batterie conserve tout de même assez d’énergie pour démarrer au besoin en tout-électrique. Le réveil du bloc thermique nécessite de dresser l’oreille tant l’ensemble se montre discret. Le silence de la mécanique et le moteur électrique qui lisse le fonctionnement de la boîte à crabots rendent les passages de rapport difficilement perceptibles. Du coup, la douceur de conduite de la Renault s’apprécie à rythme paisible, aussi bien en ville que sur route. Seuls quelques légers à-coups de transmission se ressentent lors des variations d’allure à très basse vitesse.

Les 160 ch cumulés et le couple offert par l’assistance électrique garantissent de la vigueur au moment de hausser le ton. Dans ce cas, la gestion de boîte parfois agitée peut laisser le moteur s’époumoner sur le rapport inférieur. C’est d’autant plus dommage qu’aucun mode manuel ne permet au conducteur de reprendre la main. Quoi qu’il en soit, la consommation relevée à 3,5 l/100 km sur un trajet de 102 km avec batterie pleine au départ démontre l’efficacité du système. Dotée d’un train arrière multibras dans cette version hybride, la Mégane conserve un excellent compromis entre confort et dynamisme. Elle donne toujours du plaisir quand la route tourne, même si les 105 kg de la batterie installée sous le coffre la rendent un peu moins alerte dans les enchaînements et engendrent des mouvements de caisse plus prononcés.

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