Comment l’UE va forcer Google, Facebook et Twitter à lutter contre les fake news

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La Femme (fake news) – Une trentaine d’acteurs du numérique ont signé ce jeudi un nouveau code de conduite pour lutter contre la désinformation en ligne en Europe. Avec cette version révisée du code lancé en 2018, Meta, Google, Twitter, Microsoft, TikTok ainsi que les professionnels de la publicité s’engagent à lutter plus activement contre la désinformation. Grands oubliés de la première version du texte, les fact-checkers et les ONG ont participé à la rédaction de ce code.

La lutte se divise en trois volets : assurer plus de transparence, mieux coopérer avec les fact-checkers et, surtout, priver de publicité les sites diffusant de fausses informations.

« Du Brexit à la guerre russe en Ukraine, ces dernières années, des réseaux sociaux bien connus ont permis à la désinformation et aux stratégies de déstabilisation de se répandre sans retenue, et en ont même tiré profit financièrement », a déclaré Thierry Breton, commissaire européen au marché intérieur. Et d’ajouter :

Les plates-formes ne devraient plus recevoir un seul euro issu de la diffusion de la désinformation.

Toucher au portefeuille

Le code indique en effet que les grandes plateformes dont le modèle économique repose sur le placement publicitaire (au hasard Google) devront se montrer plus vigilantes. Elles se sont ainsi engagées à ne plus diffuser d’annonces près des contenus conspirationnistes et vérifier les publicités contenant des infox. Elles devront aussi surveiller les faux comptes, bots et autres deepfakes.

Comme cela est déjà mentionné dans le Digital Services Act, les plateformes devront aussi fournir des outils aux utilisateurs pour identifier, réagir ou signaler de fausses informations. Elles devront aussi aider les organismes de fact-cheking (dans toutes les langues de l’UE) et soutenir les chercheurs travaillant sur la désinformation en leur fournissant des données agrégées (anonymisées).

Que les défenseurs de la liberté d’expression se rassurent, il n’est pas question ici de retirer les fausses informations de la toile. Le code permet en revanche de donner plus de visibilité aux informations fiables.

Ce nouveau code s’inscrivant dans la logique du DSA, les sanctions en cas de non respect des engagements (sur la base du volontariat, sauf pour les plateformes avec plus de 45 millions d’utilisateurs dans l’UE) peuvent atteindre 6% du chiffre d’affaires mondial de l’entreprise.

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