La Femme (Elections en Italie) – L’alliance des droites dirigée par le parti postfasciste Fratelli d’Italia obtient, avec plus de 44 % des suffrages, une majorité claire et nette, tant à la Chambre des députés qu’au Sénat.
Les journalistes étaient beaucoup plus nombreux que les militants pour attendre Giorgia Meloni, dans les salons de l’hôtel romain qu’elle avait choisi pour quartier général au soir des élections législatives du dimanche 25 septembre. Et c’est en pleine nuit, à 2 heures et demie du matin, que la dirigeante du parti Fratelli d’Italia (postfasciste) est apparue tout sourire derrière le pupitre, sur les notes du tube de l’été 1975, Ma il cielo e sempre piu blu, de Rino Gaetano, qui l’ont accompagnée durant toute sa campagne électorale.
La chanson ne ment pas : le bleu, c’est la couleur traditionnelle de l’alliance des droites, depuis sa naissance, en 1994. Et incontestablement, l’Italie, au sortir de ce vote, est beaucoup plus bleue qu’avant. Avec plus de 26 % des voix, Fratelli d’Italia a remporté le succès éclatant que lui promettaient depuis plusieurs mois les sondages, et l’alliance des droites à laquelle elle appartient obtient, avec plus de 44 % des suffrages, une majorité claire et nette, tant à la Chambre des députés qu’au Sénat. Pourtant, c’est sans triomphalisme et sur un ton inhabituellement grave et mesuré que Giorgia Meloni a pris la parole pour annoncer qu’elle revendiquait « un gouvernement dirigé par Fratelli d’Italia » pour la prochaine législature.