- Tracer la voie vers une économie bleue durable : la Méditerranée ouvre la voie, un événement organisé par l’Union pour la Méditerranée pour souligner le rôle de la région dans la promotion d’une utilisation durable des ressources marines au service du développement socio-économique — s’est tenu aujourd’hui à Nice, dans le cadre de la Journée méditerranéenne de la troisième Conférence des Nations unies sur les océans (UNOC3). Des représentants gouvernementaux, des agences de développement, des réseaux régionaux, des acteurs du secteur privé et de la société civile y ont présenté des mécanismes de financement innovants, des technologies de pointe et des initiatives
- L’Espagne officiellement signé un engagement de 8,5 millions d’euros en faveur du Partenariat Bleu pour la Méditerranée (PBM), un fonds multidonateurs soutenu par l’UpM pour mobiliser des investissements dans des projets d’économie bleue durable en Méditerranée méridionale et en mer Les premiers projets financés ont été dévoilés aujourd’hui : le premier parc éolien offshore du Maroc, la restauration d’un écosystème corallien en Jordanie, ainsi que la construction d’une station d’épuration en Égypte.
- L’événement a également mis en avant les priorités de coopération entre les 43 États membres de l’UpM : clusters maritimes, décarbonation, biodiversité marine, emplois bleus, énergies renouvelables, tourisme durable, prévention de la pollution et développement de l’économie Depuis la première déclaration ministérielle de 2015 sur l’économie bleue durable, plus de 500 millions d’euros ont été mobilisés pour plus de 250 projets régionaux dans ces domaines.
La-Femme (économie bleue durable) – La session intitulée Tracer la voie vers une économie bleue durable : la Méditerranée ouvre la voie, consacrée au financement et à l’innovation comme catalyseurs de l’économie bleue durable et organisée par l’Union pour la Méditerranée, s’est tenue aujourd’hui dans le cadre de la Journée de la Méditerranée lors de la troisième Conférence des Nations unies sur les océans en France.
Après les discours d’ouverture du commissaire européen chargé de la pêche et des océans, Costas Kadis, du commissaire de l’Autorité de la zone économique spéciale d’Aqaba, Aiman Soleiman, de la ministre espagnole de la transition écologique, Sara Aagesen, et du secrétaire général de l’UpM, Nasser Kamel, les membres de la communauté euro-méditerranéenne de l’économie
bleue durable ont échangé sur les avancées récentes en matière de transitions bleues et vertes dans la région.
Les discussions ont porté sur les mécanismes de financement alignés avec les priorités de la Déclaration ministérielle de 2021 sur l’économie bleue durable, illustrant le rôle croissant de l’UpM comme catalyseur d’investissement. Grâce à l’engagement pris aujourd’hui par l’Espagne, les contributions au PBM s’élèvent désormais à 22 millions d’euros, aux côtés de celles de la Suède, de l’Allemagne, de la France et de l’Union européenne. Ces fonds soutiendront l’assistance technique et les études de faisabilité pour des projets qui, autrement, peineraient à obtenir des financements à grande échelle auprès des banques multilatérales de développement et des institutions financières.
Les trois premiers projets annoncés sont :
- Un parc éolien offshore près d’Essaouira, au Maroc, le premier du pays, avec une capacité prévue de 1 000 MW et un lancement des travaux d’ici 2029.
- Le projet de restauration de l’oasis d’Ayla, dans le golfe d’Aqaba en Jordanie, visant à régénérer un écosystème corallien et à mettre en place un système de stockage thermique (TES). La couverture corallienne devrait augmenter de 240 %, tandis que le système TES permettra d’économiser plus de 1 200 000 kWh par an.
- La station d’épuration d’Alexandrie-Est, en Égypte, opérationnelle d’ici 2028, capable de traiter 300 000 m³ d’eaux usées par jour, améliorant ainsi l’assainissement de 1,5 million d’habitants et réduisant la pollution régionale.
L’événement a également mis l’accent sur d’autres priorités telles que les clusters maritimes, la décarbonation, les emplois bleus, les énergies renouvelables, le tourisme durable et la lutte contre la pollution. La convergence des ressources techniques, financières et humaines a été saluée, avec des succès remarquables comme les clusters maritimes régionaux CallMeBlue, les projets Interreg EuroMED et NEXTMED pour réduire les déchets marins, ainsi que des programmes d’enseignement supérieur spécialisés. Au total, plus de 500 millions d’euros ont été mobilisés pour plus de 250 projets régionaux dans ces domaines depuis la première déclaration ministérielle de l’UpM sur l’économie bleue durable en 2015, faisant de l’économie bleue durable une pierre angulaire de la coopération et des partenariats euro-méditerranéens au fil des ans.
« La mer Méditerranée joue un rôle clé dans la transition vers une économie bleue durable et peut servir de modèle pour d’autres bassins maritimes », a déclaré Costas Kadis, commissaire européen chargé de la pêche et des océans. « Le Pacte pour l’océan, qui vient d’être adopté par la Commission, souligne l’importance de débloquer des aides financières provenant de sources
privées et publiques afin de stimuler les investissements dans les actions liées à l’océan, soutenant ainsi l’économie bleue et l’innovation dans l’UE. »
« Depuis le lancement de cette initiative en 2015, l’économie bleue durable est apparue comme une force de transformation pour la coopération et le partenariat régionaux. Elle est essentielle pour libérer une multitude d’avantages environnementaux, sociaux et économiques dans l’ensemble de notre bassin. C’est pourquoi la « Journée de la Méditerranée » de l’UNOC offre une plateforme idéale pour mettre en avant nos réalisations et nos efforts continus », a déclaré Aiman Soleiman, commissaire de la Zone économique spéciale d’Aqaba, en Jordanie.
« La Méditerranée n’est pas seulement une étendue d’eau. Elle est le berceau de civilisations, un foyer de biodiversité et une source vitale de subsistance pour des millions de personnes. Elle façonne notre histoire, notre économie et notre identité », a rappelé Sara Aagesen, ministre espagnole de la transition écologique.
« Notre riche communauté au sein de l’économie bleue durable est sans aucun doute une source d’inspiration pour d’autres régions du monde », a déclaré le secrétaire général de l’UpM, Nasser Kamel. « L’UpM a joué un rôle pionnier dans l’établissement et le renforcement du dialogue politique et technique sur l’économie bleue durable au niveau régional. Les initiatives euro- méditerranéennes couronnées de succès mises en avant aujourd’hui doivent être saluées ; face aux troubles géopolitiques, l’économie bleue durable est une force qui nous unit, malgré nos différences. Nous restons déterminés à mettre à profit notre position de plateforme pour les 43 États membres de l’UpM et les innombrables acteurs sectoriels afin de mobiliser davantage
d’investissements dans la région, favorisant ainsi un développement durable et équitable. »
À propos de l’UpM
L’Union pour la Méditerranée (UpM) est la seule organisation intergouvernementale euro-
méditerranéenne qui rassemble les pays de l’Union européenne et 16 pays du sud et de l’est de la Méditerranée. L’UpM offre aux États membres un forum pour renforcer la coopération
régionale, le dialogue et mettre en œuvre des projets et des initiatives qui ont un impact tangible sur les citoyens afin d’atteindre les trois objectifs stratégiques de la région : la stabilité, le développement inclusif et l’intégration