France : suspension de huit mois à une infirmière, après que celle-ci ait établi une relation intime avec un patient

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La-Femme (suspension de huit mois à une infirmière) – L’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) a imposé une suspension de huit mois à une employée de l’hôpital d’Alma, après que celle-ci ait outrepassé la limite de la relation professionnelle et établi une relation d’amitié, intime, amoureuse ou sexuelle avec un patient.

Les faits reprochés remontent à l’automne 2022, lorsque le patient en question est évalué une première fois par l’intimée. Au fil des jours, une attirance mutuelle se développe. Même si elle concède qu’une telle relation est interdite durant l’hospitalisation, elle ouvre la porte à cette possibilité après que l’homme ait reçu son congé.

Juste avant la fin du séjour du malade, l’infirmière accepte de lui donner ses coordonnées personnelles. Quelques jours après son départ de l’unité, il entre en contact avec l’employée du CIUSSS. À ce moment, un contact va se créer par message texte, et en personne par la suite. Une relation de couple naîtra quelques mois plus tard, et se poursuivra, au minimum, jusqu’à l’audience, le 28 août dernier.

Mis au fait du comportement de la femme, le syndic adjoint émet un avis disciplinaire en février 2023. L’enquête révèlera que plusieurs de ses collègues éprouvent un profond malaise et statuent qu’il s’agit d’un manquement grave au code de déontologie.

Rencontrée lors de l’enquête, la principale intéressée ne nie aucunement les faits et plaide coupable au chef qui lui est reproché.

Dans son rapport, l’Ordre souligne que ce n’est pas un acte isolé, même si cela ne concernait qu’un patient. «De plus, Madame a commis l’infraction à l’endroit d’un client vulnérable en dépit du fait qu’elle ait été mise en garde par ses collègues quant au caractère inapproprié d’établir des liens d’amitié, intimes, amoureux ou sexuels avec un client pendant la durée de la relation professionnelle», peut-on lire dans le rapport de l’OIIQ.

Le Conseil note que les actions posées minent la confiance du public envers la profession d’infirmière et que l’intimée a fait passer ses besoins personnels avant ceux de son patient. En revanche, les deux parties ont reconnu que la fautive compte plusieurs années d’expérience, qu’elle n’a pas d’antécédent judiciaire et que le risque de récidive est faible.