Perdre ses clés, chercher un mot qui nous échappe… Ces petits oublis du quotidien, souvent mis sur le compte de la fatigue ou du stress, peuvent devenir plus fréquents avec l’âge. Le vieillissement cérébral est un processus naturel et inévitable qui concerne tout le monde. Si ce déclin est souvent bénin, il peut progressivement évoluer vers une perte d’autonomie. Une vaste étude internationale s’est penchée sur le rôle d’une vitamine sur la préservation des neurones.
Pour parvenir à leurs conclusions, les scientifiques ont compilé les résultats de 95 études antérieures, impliquant plus de 46 000 participants. Ils ont examiné les effets d’une supplémentation sur les fonctions cognitives de personnes de tout âge, en évaluant l’orientation, la mémoire ou encore l’attention. Les résultats, publiés dans la revue Nutrition Reviews, ont révélé que cette vitamine ne faisait pas que combler une carence, elle ralentissait activement la dégradation des fonctions cérébrales.
D’après les chercheurs, ce sont les vitamines B qui jouent un rôle protecteur sur notre cerveau. Les vitamines B sont en réalité une famille de vitamines. Ici, c’est plus particulièrement la vitamine B9, aussi appelée folate, qui tire son épingle du jeu. « Des taux de folates plus faibles […] étaient significativement associés à des risques plus élevés de démence », affirment les scientifiques. L’action des folates passerait notamment par leur capacité à réguler le taux d’homocystéine dans le sang. Un taux élevé de cet acide aminé est reconnu comme un facteur de risque pour les maladies neurodégénératives. En assurant un apport suffisant en vitamine B9, on aide donc l’organisme à maintenir un faible niveau d’homocystéine, protégeant ainsi la santé de nos vaisseaux sanguins cérébraux et de nos neurones.
On la trouve en abondance dans les légumes à feuilles vertes comme les épinards, la salade ou encore les brocolis. On la trouve également dans les légumineuses comme les lentilles, les pois chiches et les haricots secs. Pour atteindre l’apport recommandé par l’ANSES, fixé à 330 microgrammes (µg) par jour pour un adulte, il suffit par exemple de consommer une assiette de 150g d’épinards cuits (environ 195 µg) et une petite portion de lentilles (environ 100 µg). Si une supplémentation peut s’avérer utile dans certains cas, elle ne doit jamais être prise à la légère. Discutez-en toujours avec un professionnel de santé, car un surdosage peut avoir des effets indésirables.
