L’Université Montplaisir de Tunis (UMT) met en relief et en débat la nécessité de booster la culture boursière des Tunisiens

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La-Femme – l’Université Montplaisir de Tunis (UMT) vient d’organiser sur l’initiative de son Président-Fondateur, Fathi Farhat une conférence-débat, à l’occasion de l’inauguration de la nouvelle salle de marché destinée à ses étudiants, sous le thème «la culture boursière et son impact sur le développement du marché financier ».

Cette conférence-débat a permis aux invités composés d’éminents experts du monde de la bourse et de la finance de s’exprimer et de mettre leurs expériences, leurs analyses et leurs réflexions au service du développement futur du marché financier tunisien, et ce, devant un parterre de journalistes spécialisés et d’étudiants particulièrement éclairés sur la question, et qui représentaient plusieurs pays africains francophones. Ils ont parlé de l’efficience d’un marché financier et de la place de l’analyse financière dans le marché financier tunisien.

L’ouverture de la conférence a été faite par Monsieur Bilel Sahnoun, directeur général de la Bourse des valeurs mobilières de Tunis (BVMT), qui a affirmé que selon une étude menée par Standard & Poor’s, il existe 3,5 milliards individus dans le monde qui n’ont aucune culture financière, pour le cas de la Tunisie, seulement 0,06% des Tunisiens ont accès aux produits boursiers.

Bilel Sahnoun parle de porter le nombre des sociétés cotés, à l’horizon 2020, de 81 à 200

À titre d’exemple, M. Bilel Sahnoun a affirmé qu’aujourd’hui, la contribution du marché financier au financement de l’économie tunisienne n’est que de l’ordre de 9%, alors que la moyenne européenne tourne autour de 40% et de plus de 60% aux États-Unis. Ainsi, la marge de progression, pour la Tunisie, est très importante, d’où l’objectif de réussir tripler la contribution du marché financier et cela n’est possible qu’en fonction de plusieurs vecteurs dont l’amélioration du listing parce que la moitié des entreprises cotées en bourse actuellement sont des PME, et ce ne sont pas ceux-là qui peuvent ramener du volume. Il faut donc ramener à la bourse, les grandes entreprises qui sont encore dans le giron de l’État (Tunisie Telecom, l’énergie, les sociétés pétrolières, etc.).

La Bourse est en train de lancer des Kits pour encourager les PME à rejoindre le marché financier. Nous avons des bailleurs de fonds étrangers qui vont nous accompagner dans ce programme. Nous avons déjà ciblé 300 entreprises susceptibles de nous suivre, afin d’essayer de porter leur nombre, à l’horizon 2020, de 81 à 200 sociétés cotées.

Ahmed Karam décortique les relations  » entreprises, banques et marché financier », en matière de financement 

Suite à cette ouverture, les experts de la finance se sont succédé à la tribune pour apporter leurs contributions aux débats et répondre aux questions des représentants de la presse et des étudiants. M. Ahmed Karam, avec son expertise habituelle et sur un ton toujours aussi magistral et clairvoyant, apporta sa pierre à l’édifice en expliquant les relations qui existent entre les entreprises, les banques et le marché financier, en matière de financement et d’information et comment en réalité, les banques et la bourse se liguent et se renforcent mutuellement.

Jalloul Ayed : « Il est impératif d’introduire les grandes institutions du pays sur le marché financier »

De son côté, Jalloul Ayed, ancien ministre des Finances, ancien Directeur général de la BMCE au Maroc et doté d’une riche expérience auprès des banques africaines, a commencé par féliciter l’UMT pour l’inauguration de sa salle des marchés, en mettant l’accent sur l’importance des salles de marché de par le monde. Jalloul Ayed a parlé des moyens et des différentes étapes nécessaires à la mise en place d’un marché financier africain. Il a ensuite conforté l’idée de la nécessité de booster la culture boursière en Tunisie et l’obligation d’introduire en bourse les grandes institutions du pays.

Monsieur Jaloul Ayed a, entre autres, précisé que le marché financier est le moteur de l’économie et que si on ne le développe dans toutes ses composantes, il en restera toujours des lacunes qui l’empêcheront de se développer.

 

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