Le directeur général de l’ANGED démis de ses fonctions

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La-Femme (directeur général de l’ANGED) – Le directeur général de l’Agence nationale de gestion des déchets (ANGED), Bechir Yahya, a été relevé de ses fonctions par le ministre de l’Environnement et des Affaires locales.

Ce limogeage est lié à la découverte par les médias du scandale, début novembre, de l’importation de déchets hospitaliers italiens par une société tunisienne établie à Sousse, lequel scandale met indirectement en cause l’ANGED.

En effet, le 2 novembre 2020, une émission d’investigation diffusée sur la chaîne tunisienne privée “Elhiwar Tounsi” avait révélé au grand public cette affaire.

Selon l’émission, la société tunisienne en question procède chaque année à l’importation de près de 120 mille tonnes de déchets en provenance d’Italie et reçoit, en contrepartie, 48 euros pour chaque tonne de déchets importée.

Les déchets importés sont de divers types dont des déchets hospitaliers. Cette affaire a poussé le ministère de l’Environnement à sortir de son mutisme et à publier un communiqué dans lequel il a annoncé l’ouverture d’une enquête.

Tout d’abord, le département de l’Environnement avait assuré qu’aucune autorisation n’a été octroyée à la société en question.

De son côté, la direction générale de la douane avait fait savoir que cette affaire fait l’objet de litige avec la société en question, ajoutant que 70 conteneurs de ces déchets importés par la société contrevenante ont été mis sous scellés, en attendant l’application de la décision relative au renvoi de ces conteneurs.

Concernant le reste des conteneurs (environ 212), ils sont encore en attente dans le port de Sousse.

Le réseau Tunisie Verte avait appelé, mardi 10 courant, le procureur de la République à ouvrir une enquête judiciaire urgente contre la société tunisienne estimant que l’Agence nationale de gestion des déchets et l’Agence nationale de protection de l’environnement (ANPE) ont failli à leur mission première qui est d’assurer le suivi et le contrôle des autorisations accordées à la société responsable pour exercer sa supposée activité autorisée. Le réseau a menacé d’agir à l’international et de recourir notamment à la Cour européenne des droits de l’Homme.

Affaire à suivre.

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