Fête des mères : pistes pour avoir (enfin) une relation apaisée avec sa mère

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La Femme (Fête des mères) – Votre mère vous agace ? Votre fille vous rend folle ? Ou tout d’un coup ça va mieux, puis bam, les tensions rejaillissent ? Pas de panique ! Dans un livre résolument positif, une coach de vie  nous apprend à relativiser.

On ne le répètera jamais assez : la mère parfaite n’existe pas… pas plus que la fille parfaite par ailleurs.

N’OUBLIEZ PAS QUE LA MÈRE PARFAITE N’EXISTE PAS, NI LA FILLE PARFAITE !

« Rien n’est statique ! » C’est le message qui ressort de ce livre*. Oui, tout au long de votre vie, vous avez la possibilité d’améliorer la relation avec votre mère/votre fille. « Il y a des moments formidables, d’autres moins bons, des périodes où ça va, d’autres où ça ne va pas. Ce qui est intéressant à noter, c’est que personne n’est parfait : ni les mères, ni les filles ! Les filles ont l’impression qu’elles sont géniales et que leurs mères ont tout faux, sauf que les filles ont parfois de mauvaises exigences, font trop de reproches ou interprètent mal des choses qui n’ont pas à l’être », décrypte la coach de vie.

PRENEZ LE TEMPS

Et si on arrêtait de tout vouloir régler en cinq minutes ? la coach préconise de… prendre son temps. « On s’aperçoit par exemple que la mère a un effort d’adaptation à faire qui est extraordinaire, parce qu’elle commence à aimer un bébé, puis une jeune femme qui à son tour aura peut-être un enfant : c’est quand même un parcours extraordinaire. Il est rare également que les mères s’adaptent immédiatement aux besoins de leurs filles, il leur faut un petit temps d’adaptation, et pendant ce temps d’adaptation, il y a des rouages qui se grippent parfois. Donc le temps dans la relation mère-fille est très apaisant », rappelle-t-elle.

« EST-CE QUE CE QUE JE VAIS DIRE OU FAIRE VA LUI ÊTRE BÉNÉFIQUE ? »

LA POSITION SEREINE POUR UNE MÈRE

Existe-t-il une position sereine pour une mère ? Dans son enquête, la coach est tombée sur des concepts « intéressants » comme ce qu’elle appelle « la fusion joyeuse ». De quoi s’agit-il ? «  C’est lorsqu’on voit souvent sa mère et que c’est une grande joie à chaque fois. Dans ces cas de figure, la mère est bien positionnée par rapport à sa fille. C’est-à-dire comme une femme d’une autre génération qui accompagne sa fille dans sa vie d’adulte. Ce n’est pas du tout la mère copine ! Elle continue de prendre soin de sa fille, en s’interrogeant : « est-ce que ce que je vais dire ou faire va lui être bénéfique ?  » En fait, c’est cela le bon positionnement : ce n’est pas forcément la proximité mais c’est s’interroger : « est-ce que je lui fais du bien ou pas ?  » », résume-t-elle.

LA POSITION SEREINE POUR UNE FILLE

Et côté fille, existe-il une posture qui permette d’avancer dans cette relation si unique sans se mettre la pression ? « Le rôle de fille et de jeune femme est avant tout de construire sa vie d’adulte. Mais je crois qu’une « bonne fille », c’est quelqu’un qui dit ses besoins, qui englobe sa mère dans sa construction de vie et qui l’aide à comprendre où elle en est », précise la coach.  « Ce serait donc de se dire : « j’ai ma vie à construire, je ne suis pas responsable du bonheur de maman, ce n’est pas à moi de lui servir d’amie parce qu’elle n’en a pas, de lui servir de compagnon  parce qu’elle n’en a pas, ou de l’aider à trouver un mec sur Internet » », décrypte-t-elle.

NE CRAIGNEZ PAS LES CLASHS

Tout d’abord, « il y a des relations toxiques mais elles sont assez marginales », insiste la coach. Donc, rappelons-le : la majorité des duos mère-fille connaissent de bons moments puis d’autres où ça se déphase. « Les clashs sont une manière de se faire connaître et de dire à l’autre : « je ne suis pas là où tu crois, je suis ailleurs » ».

Comme dans les couples en fait ! Faut-il craindre ces clashs ? Non justement ! « Il faut les voir comme des repositionnements ! On s’agrippe et on se fait connaître. Alors évidemment, si on arrive à le faire le plus doucement possible, tant mieux.

Mais cela dépend aussi des tempéraments. » Et il y a aussi celles qui décident de passer sous silence ce qu’elles ressentent. « Celles qui ne disent rien, ça peut difficilement s’arranger. Pourtant, c’est toujours intéressant de se faire comprendre, de se faire connaître : voilà où j’en suis, voilà mes besoins. Dans l’idéal, ce serait bien d’annoncer les besoins et les attentes avant d’en venir aux clashs. Mais dans tous les cas, la relation qu’on a avec sa mère ou sa fille est toujours intéressante à explorer. »

PARLEZ DE CE QUE VOUS RESSENTEZ

Selon la coach, il est intéressant justement de s’arrêter sur ce qui coince. Et d’en parler de visu ou de l’écrire si on préfère. « On peut dire à sa mère ou sa fille : « Voilà, cette remarque ne passe vraiment pas, ça m’a touchée, qu’est-ce que tu as voulu dire ?  » » Patricia Delahaie a un exemple sous la main.

Lisez-le et réfléchissez-y.  « Il y a l’histoire dingue de cette femme qui a attendu 40 ans pour dire à sa mère : « tu aurais préféré avoir un garçon ».

Pendant 40 ans, cette femme a cru que sa mère était déçue d’avoir une fille et en fait elle n’avait pas entendu la fin de la phrase qui était « la vie est quand même plus facile pour les hommes ». Cela donne lieu à d’énormes malentendus.  Selon la coach, « il est très apaisant aussi de comprendre que beaucoup de mères sont des funambules, dans le sens où lorsqu’on était petites, notre mère comprenait tout, nous consolait et résolvait tout », rappelle-t-elle.

« Donc, quand elle nous blesse, on pense toujours qu’elle le fait exprès. Alors que souvent c’est complètement inconscient. Ce n’est pas voulu, ce n’est pas contre nous, c’est parce qu’elle est comme ça », tempère l’auteure.

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PRENEZ DU RECUL

Facile à écrire, certes. Et pourtant, c’est peut-être la clé pour avancer. Dans le cadre des petites remarques qui blessent, la coach de vie est catégorique : « il ne faut pas prendre l’échange contre soi surtout ». Pourquoi est-ce un dialogue de sourds qui s’installe parfois entre mères et filles ? « Parce que la fille parle de ses blessures et que la mère parle de tout ce qu’elle a cru donner de bon à sa fille. Elles ne parlent pas de la même chose en fait ! Et les deux ont raison dans leurs malentendus. Quand on est une fille, on a un peu de mal à imaginer que sa mère est une femme comme les autres, avec de bons côtés, des mauvais côtés, qu’elle fait ce qu’elle peut, on la voit comme toute puissante, c’est Dieu en fait ! », s’exclame la coach.

INVENTEZ VOTRE PROPRE RELATION

Dans cet ouvrage, une fille explique ne téléphoner à sa mère qu’une fois par mois, une autre tous les jours. Pas de marche à suivre donc, c’est vraiment à chaque duo mère-fille d’inventer son propre fonctionnement. Encore une fois un peu comme dans un couple. « Il y a des couples qui ne peuvent rien faire l’un sans l’autre et d’autres qui sont hyper indépendants, qui partent en vacances séparément etc. Pour les mères-filles, c’est exactement pareil. Il ne faut pas juger ces relations de l’extérieur, ce n’est que subjectif.

NE REDOUTEZ PAS DE REPRODUIRE LES « ERREURS » DE VOTRE MÈRE

Si on devient mère à son tour, est-ce qu’on a tendance à reproduire ce qu’on a vécu… ou absolument pas ? « Souvent, j’ai vu les femmes aller à l’inverse de ce qu’elle avaient vécu », analyse l’auteure. « On peut tomber dans d’autres travers, mais généralement on ne fait pas souffrir sa fille de ce qui nous a fait le plus souffrir.

(ELLE)

 

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