Forum national pour le développement de la chasse : impératif d’intensifier le contrôle de la faune sauvage (vidéos)

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La-Tribune Economique (Forum national pour le développement de la chasse) – La lutte face au braconnage constitue l’un des piliers de l’équilibre entre les richesses animalières, le couvert végétal et l’être humain. Pour cela, la Tunisie, exposée plus que d’autres pays aux changements climatiques, devrait organiser ce type d’activité qui seule peut constituer une menace sur la survie des animaux.

Lors d’un forum National pour le Développement de la Chasse, organisés les 24 et 25 mai à Tunis, à l’initiative de la Fédération Nationale des Associations de Chasseurs et des Associations Spécialisées en Chasse (FNACACS) en partenariat avec la Direction Générale des Forêts, Ezzeddine Taghouti, directeur général de la conservation   des forêts au ministère de l’Agriculture, a  rappelé que le code des forêts  régissant la gestion des richesses forestières et de la faune sauvage, qui remonte aux années (80) comprend tout un chapitre sur la chasse terrestre, imposé par la commission consultative du développement de la chasse.

Cette commission constituée de 17 membres et présidée par le directeur général des forêts, (des représentants des ministres, de l’intérieur, de la défense, de la justice et du tourisme, de l’ONTT, de la FTAV et de la Fédération Nationale de l’Hôtellerie, ainsi que des représentants de la fédération nationale des chasseurs et la fédération des associations régionales de la chasse terrestre et des associations environnementales)a pour mission de préparer le projet de loi régissant la chasse, en déterminant surtout les périodes d’ouverture et de fermeture de la chasse, le nombre des permis de chasse et surtout la chasse touristique et les parcs où la chasse est interdite.

La nécessité de développer le cadre juridique aujourd’hui, montre clairement l’ampleur des dépassements enregistrés dans cette activité.

D’après lui, il y a la chasse interdite qui se fait hors de la période d’ouverture ou la nuit. Il y a aussi la chasse anarchique qui se fait dans les parcs interdits et qui provoque pour le chasseur le dépassement des quotas.

On recense actuellement plus de 16 mille chasseurs adhérents dans des associations. Un chiffre qui montre la dynamique de l’activité mais, en filigrane, il pourrait causer une menace sur la survie de la faune sauvage.

Concernant les dépassements, plus de 2500 rapports sont enregistrés au cours de ces dernières années dont 60% révèlent des crimes dangereuses.

Pour mieux organiser l’activité de la chasse, il est urgent d’intensifier le contrôle en mobilisant plusieurs équipes soit au niveau national que régional et  en menant des campagnes de sensibilisation auprès des citoyens sur l’épuisement des richesses animalières.

La direction générale des forêts s’attend à un renfort à ses équipes, par les équipements et les ressources humaines pour s’acquitter efficacement de sa mission.

Et comme la chasse touristique est l’un des produits attirant les touristes, le législateur tunisien a adopté tout un chapitre qui impose des cahiers des charges sur cette activité, concernant les agences de voyages et les hôtels mais aussi détermine le type de touriste chasseur qui devait être résident dans le pays durant au moins 3 jours.

Cela ne fait qu’apporter les devises même si infime par rapport aux autres filières touristiques (balnéaire, montagneuse, hôtellerie…).

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