Cancer de la prostate : la combinaison de deux traitements réduirait de 40% le risque de décès

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La-Femme (Cancer de la prostate) – Une étude internationale a mis en place une association de deux traitements et a obtenu des résultats remarquables. Le risque de décès des patients atteints d’un cancer de la prostate a été réduit de 40,3 %.

L’étude, financée par Pfizer, a séparé sa population test en trois groupes. Dans le premier, elle a regroupé « des patients atteints d’un cancer de la prostate présentant une récidive biochimique à haut risque et leur a administré de l’enzalutamide associée à du leuprolide ». C’est le groupe « association ». Dans le second groupe, les patients ont reçu uniquement du « leuprolide » (groupe « leuprolide seul ») et dans le dernier groupe, les patients ont reçu de l’enzalutamide en monothérapie (groupe « monothérapie ») (source 1).

« Un véritable tournant » pour les patients du cancer de la prostate

Sur le long terme, les résultats de l’étude ont été remarquables. Le groupe « association », combinant les deux traitements enzalutamide et leuprolide, ont vu leur risque de décès être « réduit de 40,3 % après huit ans ».

Pour le groupe association, « la survie globale à 8 ans était de 78,9 % ». Pour le groupe « leuprolide seul », de « 69,5 % » et pour le groupe sous monothérapie, la survie globale à 8 ans atteignait les 73,1 %, sans différence significative avec les résultats observés pour le groupe leuprolide seul ».

Les résultats de cette étude « constituent un véritable tournant » pour les patients atteints du cancer de la prostate, puisqu’à ce jour, « de nombreux patients voient leur cancer de la prostate rédiciver de manière agressive et risque de voir la maladie se propare rapidement, même après aoir reçu un traitement initial. L’hormonothérapie que nous proposons aux patients depuis 30 ans, n’a pas amélioré la survie, pas plus que les autres traitements », expliquait le docteur Stephen Freedland, directeur du Centre de recherche intégrée sur le cancer et le mode de vie du Cedars-Sinai Cancer et co-investigateur principale de l’étude.

Cancer de la prostate : une maladie fréquente et agressive

Pour rappel, le cancer de la prostate est le cancer le plus fréquent, avec près de 70 000 cas diagnostiqués chaque année. Hélas, les causes de cancer ne sont pas encore bien définies, rendant sa prévention plus difficile. Toutefois, certains facteurs de risques ont pu être identifiés. Parmi eux, on compte notamment l’âge avancé. Le risque de développer un cancer de la prostate augmente, passé la cinquantaine. On y compte aussi les antécédents familiaux, l’origine ethnique, le surpoids et l’obésité et l’exposition au chlordécone.

Le cancer de la prostate ne se manifeste pas aux premiers stades de la maladie. Les symptômes apparaissent généralement après quelque temps, lorsque la tumeur se développe. Parmi les symptômes, les premier signes apparaît sous forme de troubles de la miction. Si votre jet d’urine est lent, faible, ou interrompu, que vous êtes dans l’incapacité de vous vider complètement, ou même que vous éprouvez des sensations de brûlure, il est opportun d’aller consulter.

En revanche, si vous est sujets à des symptômes plus graves tels que la présence de sang dans les urines et/ou le sperme, des troubles de l’érection, des douleurs persistantes dans le dos, les hanches ou le bassin, alors il faut consulter dans les plus brefs délais.